Katitzi rit et pleure by Taïkon Katarina

Katitzi rit et pleure by Taïkon Katarina

Auteur:Taïkon Katarina [Katarina, Taïkon]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Jeunesse, Aventure
ISBN: 2-01-011476-0
Éditeur: Hachette
Publié: 1986-11-01T05:00:00+00:00


CHAPITRE X

Les jumeaux

Depuis son retour chez son père, Katitzi s’occupait de ses petits frères et sœurs et aidait à faire le ménage et la vaisselle. Tant que la vieille ne la battait pas, ça lui était égal de travailler dur. La vieille se plaignait du manque de soin de Katitzi, mais papa Taïkon lui répondait qu’elle changerait.

Un jour, ils reçurent une convocation : toute la communauté devait passer une radio des poumons pour vérifier que personne n’avait la tuberculose. Il s’agissait d’une maladie très grave dont mouraient beaucoup de Suédois. La nouvelle inquiéta d’abord Katitzi, mais elle l’oublia vite.

Marianne, Mauritz et elle s’étaient fait de nouveaux camarades : deux garçons, Sven et Göran, des jumeaux aux cheveux crépus.

Un jour de printemps, ils vinrent leur proposer de jouer avec eux. Katitzi demanda la permission à la vieille de s’absenter un moment.

« Non, lui répondit-elle. Il y a la lessive… »

Katitzi s’empressa de laver les vêtements et, après avoir suspendu le linge avec l’aide de ses camarades, elle partit avec eux.

Un peu plus loin il y avait un grand pré entouré d’une clôture.

« Venez tous ! cria Göran.

— Allez, ne restez pas là à traîner », ajouta Sven.

Mauritz et Marianne sautèrent la barrière avec souplesse, tandis que Katitzi hésitait.

« Qu’est-ce que tu attends ? Nous n’avons pas beaucoup de temps, dépêche-toi ! Je vais te montrer quelque chose, dit Sven.

— J’ai peur de déchirer ma jupe. La vieille sera en colère et me battra à nouveau, répondit Katitzi.

— Ne t’en fais pas, et si elle te bat, ma grand-mère sera si furieuse qu’elle le lui rendra, assura Marianne.

— La vieille me battra, ta grand-mère la battra, et moi, qui vais-je battre ? Enfin, puisque vous insistez… »

Katitzi voulait montrer qu’elle savait sauter ; elle prit son élan mais elle accrocha sa jupe et un grand pan de tissu resta fixé à la clôture.

« Je l’avais prévu, mais tant pis, c’est la vie.

— Tu es fofolle ! Allez ! Viens ! » dit Mauritz.

Katitzi, accroupie près de la clôture, essaya d’arranger sa jupe, se releva, s’ébroua comme un petit chien, puis rejoignit les autres.

Un peu plus loin dans la forêt, ils arrivèrent à une clairière. Il y avait une petite maison de bois entourée d’un jardin. Sven et Göran coururent vers la porte et commencèrent à tripoter la serrure.

« Qu’est-ce que vous faites ? On n’a pas le droit ! C’est fermé à clé, intervint Katitzi.

— Mais il faut bien ouvrir, si on veut entrer, lança Göran.

— Pourquoi ? Ce n’est pas notre maison, ni la vôtre, d’ailleurs.

— Laisse tomber, Katitzi. Ce n’est pas à toi de décider s’ils doivent ouvrir ou non, coupa Mauritz.

— Justement si. Parce que c’est toujours sur moi que tombent les punitions. La vieille va dire que j’en ai eu l’idée.

— Ne t’inquiète pas. Mon grand-père et ma grand-mère ont habité cette maison autrefois. C’est donc un peu la nôtre, répliqua Göran.

— C’est ça, renchérit Sven. C’est un peu notre baraque.

— D’abord, on ne dit pas “baraque”, s’indigna Katitzi.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.